étude d’analyse et de mise en valeur des espaces verts urbains, des ceintures vertes et des milieux naturels de la conurbation rabat-sale-temara
OBJET DE L’ETUDE
La présente étude a pour objet : La mise en place de principes directeurs d’une nouvelle approche écologique et environnementale dans la gestion de la ville, à travers la définition d’une vision globale et stratégique des espaces verts de la conurbation de Rabat-Salé-Témara permettant d’asseoir une véritable politique de protection, d’aménagement et de gestion de ces espaces verts ainsi que l’établissement d’un plan vert globale duquel déclineront des plans verts pour chaque Préfecture. Celui-ci constituera un cadre de cohérence d’ensemble pour définir les orientations en matière de verdissement et arrêter une stratégie de protection et de mise en valeur des espaces verts, des ceintures vertes et des espaces naturels.
AIRE DE L’ETUDE
Le territoire concerné par la présente étude couvre les 3 préfectures suivantes : Rabat, Salé et Skhirate-Témara.
Cette étude a été finalisée et les plans verts établis (il s’agit de ceux de la ville de Rabat, de Salé, de Témara, et des communes de Harhoura, Skhirat et Ain Aouda) ont été communiqués aux partenaires concernés pour leur mise en œuvre chacune en ce qui la concerne.
PHASES DE L’ETUDE
L’étude est échelonnée en trois missions qui structurent son déroulement :
Mission I : Inventaire, analyse descriptive et diagnostic
Mission II : Orientations et priorités d’intervention
Mission III : Réglementation et stratégie de gestion et de protection.
RECAPITULATIF DES MISSIONS
Mission I : Inventaire, analyse descriptive et diagnostic
Vu l’étendue du territoire objet de l’étude, des différentes échelles à aborder et des problématiques qui leur sont propres, des périmètres spécifiques à chaque thématique, et au vu des différences existantes entre les documents d’urbanisme régissant les périmètres à doter de plans verts, l’ensemble du rapport a été organisé sous forme de 3 chapitres :
Le premier a traité, à l’échelle des 3 préfectures, des caractéristiques de l’aire d’étude ; à savoir : les potentialités, contraintes, carences et spécificités à même de sous-tendre une stratégie d’approche globale. Il s’agit, d’un état des lieux et d’une analyse du cadre environnemental et du patrimoine végétal à l’échelle du territoire d’étude et du cas spécifique des ceintures vertes ; ensuite d’une lecture et une analyse de la répartition démographique en fonction des découpages administratifs en vigueur afin de cerner les différentes dynamiques spatiales et de répondre, au mieux, aux exigences du développement durable et de l’équité urbaine.
Le second chapitre, a traité des outils en vigueur en matière de planification et de gestion des espaces verts. Il a permis de mettre la lumière sur les décalages entre les prévisions des documents d’urbanisme en matière de planification des espaces verts et les réalités sur terrain, sur les silences de la législation et les handicaps relevant de la mobilisation des assiettes foncières.
Le troisième chapitre a constitué une lecture transversale mettant en évidence, à l’échelle du territoire et celle des périmètres urbains, les qualités et potentialités paysagères tout en s’inscrivant dans les perspectives de développement, de dynamiques spatiales et de mobilité territoriale. Ce dernier chapitre a également amorcé la stratégie d’intervention objet de la mission II.
Mission II : Orientations et priorités d’intervention
Cette mission a porté sur la proposition des :
Orientations stratégiques instaurant un contexte général avec des objectifs et des vocations claires pour chaque grand espace vert et naturel sur le plan environnemental, paysager, sociale, et d’organisation urbaine ;
les priorités de mise en valeur de protection en fonction de l’urgence ;
d’outils et moyens institutionnels, financiers et organisationnels (gestion et répartition des compétences) pour asseoir une véritable politique de gestion et d’exploitation des espaces verts et du paysage en général ;
d’une mise à niveau technique de la maîtrise des connaissances (climats, cycle de l’eau, techniques d’irrigations, définition des indices de végétation pour chaque zone, etc.), tenant compte des spécificités climatiques de la région ;
d’un programme hiérarchisé et progressif de sauvegarde et de mise en valeur de ces espaces;
des moyens institutionnels, financiers et organisationnels (gestion et répartition des compétences) pour asseoir une véritable politique des espaces verts et du paysage en général.
La mission II, et sur la base de ce qui a été déduit lors de la Mission I, a présenté :
Pour l’ensemble du territoire d’étude
La stratégie générale se rapportant aux « espaces naturels » incluant dans sa démarche les périmètres urbains en tant qu’hôte dans ce dernier et non tels qu’ossature que subiraient ces espaces naturels.
Pour les périmètres urbains
La stratégie d’intervention en tenant compte des espaces existants, des prévisions des Plans d’Aménagement en vigueur, des projets en cours, des disponibilités foncières, des statuts fonciers et dans la mesure du possible, des continuités naturelles relevées dans la stratégie globale. La palette végétale tenant compte des espèces usitées, de leur capacité d’adaptation, des ressources en eau et des caractéristiques environnementales des périmètres considérés.
La hiérarchisation des grandes compositions végétales en fonction des principaux cadres bâtis.
Pour les ceintures vertes
Ont fait l’objet de propositions projectuelles sous forme de documents graphiques et de maquettes.
Mission III : Réglementation et stratégie de gestion et de protection
L’objet de cette Mission est de donner lieu à « l’élaboration de Plans Verts assortis d’un cahier des charges et d’un règlement technique sous forme de rapports écrits accompagnés de graphiques aux échelles appropriées ainsi que L’élaboration d’un plan d’action de mise en oeuvre.
Le rapport de cette mission a été élaboré en 2 parties :
– Partie 1
I.1. Récapitulatif
Il s’agit d’un rappel :
des orientations retenues suite au rapport de diagnostic et analyses
de la stratégie paysagère et de verdissement adoptée à l’échelle de la conurbation et aux échelles des périmètres urbains la constituant ; à savoir : la préfecture de Rabat et les Communes urbaines de Salé, Témara, Harhoura, Skhirate et Aïn Aouda.
– Partie 2
II.1. Les plans verts
Dans cette partie, ont été développés, conformément à l’objet de la présente étude et des échelles demandées, les Plans Verts de la Préfecture de Rabat et des Communes urbaines de Salé, Témara, Harhoura, Skhirate et Aïn Aouda.
Chaque périmètre approche de Plan Vert a été déclinée selon les informations suivantes :
Un rappel de la situation actuelle en matière d’espaces verts
La carte des espaces verts projetés
Les cartes des typologies d’espaces verts projetés
La carte de la situation projetée incluant les espaces verts réalisés
Les statuts fonciers des projections ciblées
Les ratios d’espaces verts nouvellement projetés
Les ratios d’espaces verts de la situation projetée incluant les espaces verts existants préalablement
L’ensemble de ces documents est accompagné en annexe :
Du récapitulatif des statistiques réalisées lors des missions précédentes
De la palette végétale préconisée pour les périmètres urbains étudiés
II.2. Les approches sectorielles
Les approches sectorielles, aux échelles requises ont concerné :
La coulée verte Rabat-Salé
Les ceintures vertes d’anticipation projetées a Témara
La ceinture verte Rabat-Témara
La ceinture verte Bouknadel / commune rurale Ameur
La vallée du Bouregreg (Souissi-Youssoufia/ Hssain)
II.3. Le support référentiel et réglementaire
Sous ce chapitre, ont été développées, les dispositions techniques et institutionnelles, nécessaires à la réalisation des espaces Verts projetés, leur gestion et leur entretien ; à savoir :
Les dispositions de création
Les dispositions techniques d’aménagement de gestion et d’entretien
Les dispositions institutionnelles de création, de gestion et d’entretien préconisant la création de l’Observatoire du paysage
Ainsi qu’un plan d’actions sous forme de typologies chronogramme d’interventions.
étude des relations interactives entre la conurbation de rabat-sale -temara et les espaces peripheriques
Objectifs de l’étude
Définir une vision globale et stratégique des aménagements des zones périphériques de la conurbation de Rabat, Salé, Témara, traduite à une échelle de planification spatiale intermédiaire entre le SDAU et les P.A communaux.
Maîtriser des mécanismes et des interactions que peuvent entretenir les espaces périphériques avec leur environnement, et plus particulièrement avec la conurbation de Rabat, Salé, Témara.
Identifier la place à réserver à ces espaces périphériques dans les documents d’urbanisme, de manière à accompagner leur gestion rationnelle, à préserver leurs ressources et leur environnement.
Assurer le développement de ces espaces périphériques tout en maîtrisant l’urbanisation non contrôlée qu’ils subissent.
Offrir un cadre d’intervention dans lequel pourrait s’inscrire l’action des différents acteurs de l’aménagement.
Constituer ainsi un référentiel en matière de planification, de réglementation, d’organisation et d’équipement de ces zones périphériques.
AIRE DE L’ETUDE
Le territoire concerné par la présente étude couvre les 3 préfectures suivantes :
Rabat, Salé et Skhirate-Témara
Cette étude a été finalisée et le Schéma d’orientation et d’Aménagement de la Périphérie – SOAP a été communiqué aux partenaires concernés pour sa mise en œuvre.
Missions et délai
L’étude est échelonnée en quatre missions qui structurent son déroulement :
Mission I : Diagnostic et analyses thématiques sur une base cartographique ;
Mission II : Orientations et choix d’aménagement;
Mission III : Elaboration du règlement et plan d’action ;
Mission IV : Fourniture d’un Diaporama.
RECAPITULATIF DES MISSIONS
Mission I : Diagnostic et analyses thématiques sur une base cartographique
Cette première mission est structurée en trois volets :
La démographie, l’activité économique, les infrastructures et les équipements sociaux collectifs, l’environnement et les ressources financières. Elle est clôturée par une synthèse qui permet de tirer quelques conclusions essentielles.
La seconde traite les différentes composantes de la conurbation en s’appuyant sur l’enquête menée par l’équipe d’AREA. Cette partie est assez détaillée pour permettre de s’imprégner de tous les éléments qui structurent cet espace et qui sont à l’origine de sa dynamique. Les interrelations entres la conurbation et les espaces périphériques sont développés à plusieurs niveaux selon les thèmes abordés et reproduits sur des cartes thématiques.
Enfin une troisième partie tire les conclusions essentielles des données fournies par la partie précédente et fait ressortir les caractéristiques ainsi que les grandes tendances de cette urbanisation.
Mission II : Orientations et choix d’aménagement
Cette deuxième phase a porté sur la définition des principes directeurs d’orientations, d’aménagement, d’organisation et de protection des zones périphériques ainsi que sur l’identification des vocations préférentielles de chaque site, des priorités et options de planification. L’accent a été mis sur les solutions préconisées en matière d’habitat, de lutte contre l’habitat insalubre, l’emploi, les transports, les réserves naturelles, agricoles, etc., constituant ainsi une réponse à la problématique du développement urbain périphérique et de la mise en valeur du monde rural.
Mission III : Elaboration du règlement et plan d’action
A l’issue de la mission II et après approbation des orientations et choix d’aménagement, un plan d’action assorti de modalités de mise en œuvre a été élaboré et assorti d’un règlement.
Le plan d’action sert notamment de :
Guide à la mise en œuvre du Schéma d’Orientations et d’Aménagement de la Périphérie (S.O.A.P) ;
Cadre de programmation pour les infrastructures (routières, de transport, de desserte…) et les équipements majeurs en général ;
Indicateur pour la mise en œuvre des opérations d’habitat, de recasement et de restructuration à réaliser par les opérateurs publics et/ou privés ;
Outil d’investissement et de réalisation des infrastructures économiques ;
Charte de protection et de mise en valeur du milieu naturel et environnemental ;
Support référentiel pour toute action en matière d’aménagement de la zone périurbaine et de protection et de mise en valeur du monde rural.
Al boustane : un quartier novateur de l’approche environnementale de l’urbanisme
Situation
- Le projet du nouveau quartier Al Boustane se situe à Rabat dans le prolongement des quartiers Ryad et Souissi.
- Délimité au nord par la rocade urbaine n°3 (objet d’une étude de requalification), à l’ouest et au sud par la ceinture verte et à l’est par des propriétés privées, il s’étend sur une superficie de 270 Ha sur une zone agricole exploitée par les membres de la collectivité « Guich des Oudayas ».
Teneur du projet – Parti d’aménagement
Ce projet prévoit un parti d’aménagement à vocation tertiaire plus dense au nord le long de la rocade urbaine, une transition en logements collectifs intermédiaires au niveau de la centralité et des zones villas au sud avec une préservation du patrimoine végétale.
L’axe central du projet se situe dans le prolongement de l’avenue principale « Annakhil » traversant le centre de Hay Ryad. Cette opération prévoit potentiellement une population de 65 000 habitants.
L’Approche Environnementale de l’Urbanisme (AEU®) pour concilier Urbanisme et Environnement
Le projet Al Boustane a été pressenti par l’AURS comme le plus adapté à la conduite d’une AEU® pilote au Maroc. L’AURS a ainsi proposé à l’Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie (ADEME) d’établir pour le projet d’Al Boustane une démarche intégrant la dimension environnementale dans le but d’assurer un développement territorial durable, en adoptant des techniques écologiques dans la planification et la construction d’un éco-quartier. Les études d’urbanisme sont en cours d’élaboration par le BET Yves Lyon. Des concertations entre les différents partenaires précités sont organisées régulièrement pour permettre l’avancée des terrains.
AEU® : Un déroulement en quatre étapes-clés
Pour être efficace, la démarche AEU® doit intervenir le plus en amont possible du projet. Elle devient alors une ligne directrice et se déroule en 4 étapes :
- Analyse des enjeux environnementaux Identification des principaux enjeux (énergie, eau, déplacements, etc.) et sensibilisation des divers partenaires.
- Définition des objectifs environnementaux et des principes d’aménagement Etablissement d’orientations tenant compte des critères techniques, économiques et sociaux.
- Transcription des propositions retenues : Traduction des orientations de la phase 2 sous forme de recommandations ou de clauses environnementales à inclure dans le document futur du PAS Al Boustane.
- Suivi et animation du projet : mise en application dans la durée : Suivi de l’application des préconisations environnementales pendant les travaux d’aménagement et de construction et facilitation de la mise en œuvre de la démarche Haute Qualité Environnementale (HQE) dans les constructions.